Aujourd’hui, nous allons évoquer la création d’un filtre Instagram, un bon moyen d’exposer sa « marque » aux utilisateurs du réseau social en leur proposant un filtre sur mesure à utiliser dans leurs propres stories.
Comment créer un filtre Instagram ? Faut-il avoir des compétences en graphisme, en 3D ? Quelle application utiliser pour faire un filtre Instagram simple ? C’est parti pour un tour d’horizon !
Pourquoi créer un filtre Instagram ?
Aujourd’hui, publier des stories représente pour les utilisateurs d’Instagram un moyen de communication indispensable : les stories contribuent à donner de la visibilité à un compte dans l’algorithme du réseau social et selon des chiffres diffusés par Instagram, plus de 500 millions d’utilisateurs interagissent chaque jour avec des stories.
Si les stories sont si populaires, c’est à la fois pour leur capacité à toucher l’internaute en temps réel (ou presque) mais aussi pour leur personnalisation : on peut en effet y ajouter toutes sortes d’éléments visuels et sonores pour les enrichir (sticker musique, mentions, gifs, météo, localisation, etc). Et l’on peut y utiliser des filtres.
Le principe du filtre Instagram
Le filtre va automatiquement être appliqué à la vidéo que vous filmez pour en modifier certains paramètres. Certains filtres permettent par exemple de modifier l’apparence physique (lissage de la peau, changement de couleur d’yeux ou de cheveux), d’autres ont une visée plus « fun » (détection du visage puis remplacement par un animal, effets créatifs – déformation, ajout de paillettes, superposition d’un accessoire, etc).
Il existe aussi le fameux filtre Instagram « qui es-tu » qui vous permet de faire défiler des options au-dessus du visage de l’internaute puis d’en sélectionner une aléatoirement (ex : « Quel personnage de Harry Potter es-tu ? », avec les noms des personnages qui défilent jusqu’à s’arrêter sur un choix).
Les filtres peuvent bien sûr être appliqués à autre chose qu’un visage, pour faire apparaître des objets ou des animaux dans un décor par exemple.
Création d’un filtre Instagram : conseils et tutoriel
Intérêt de la création d’un filtre Instagram
La création d’un filtre Instagram présente plusieurs avantages, par exemple :
Développer sa visibilité – Avec plus d’un milliard de stories postées chaque jour, les stories sont pour les marques une énorme source de visibilité potentielle, a fortiori parce qu’un filtre qui a du succès peut très vite se diffuser. Chaque utilisateur d’Instagram peut en effet cliquer sur le nom du filtre qu’il repère dans une story et l’utiliser sur son propre compte.
Toucher de nouveaux abonnés potentiels – Selon une étude menée par Facebook, 58% des internautes affirment s’intéresser davantage à une marque ou à un produit après l’avoir vu(e) en story. En renforçant votre exposition, vous optimisez les chances que l’on se souvienne de vous.
Guider l’utilisateur dans ses choix de consommation – Certains produits peuvent grandement profiter des atouts des filtres, notamment le maquillage, les accessoires qui se portent sur le visage (lunettes, chapeaux, etc) car grâce au filtre, les utilisateurs d’Instagram peuvent prévisualiser le rendu sur eux, un préalable ludique à un éventuel acte d’achat.
Se distinguer des autres – Les filtres personnalisés sont encore assez peu utilisés, proportionnellement au nombre de marques qui pourraient choisir d’en lancer.
Travailler son image de marque – Un filtre peut servir à véhiculer certaines valeurs, à transmettre certaines facettes de votre univers.
Quel outil pour la création d’un filtre Instagram ?
Comment être capable de repérer un visage pour le modifier via un filtre ?
C’est possible grâce au principe de la réalité augmentée, qui consiste à prendre appui sur la réalité pour « superposer » ensuite des éléments additionnels grâce à un programme informatique qui va être capable de calculer leur place et leur comportement.
La réalité augmentée trouve des usages assez variés dans la vie de tous les jours, c’est par exemple grâce à ça que vous pouvez visualiser un meuble dans votre intérieur comme s’il s’y trouvait réellement, ou essayer des lunettes en ligne en prévisualisant le rendu sur votre visage.
Et en août 2019, Instagram a décidé d’ouvrir au public l’accès à son propre outil de réalité augmentée, Spark AR Studio, qui permet de créer un filtre Instagram pour les stories. Auparavant, l’outil était accessible uniquement sur invitation et réservé à un petit nombre de profils soigneusement choisis par le réseau social.
Les filtres que vous allez imaginer s’afficheront ensuite sur votre profil, dans l’onglet signalé par un petit visage, comme ici sur les comptes de Warner ou encore de L’Oréal.
Comment créer un filtre Instagram avec Spark AR ?
Télécharger Spark AR Studio
L’univers Spark AR se décline en plusieurs applications :
Spark AR Studio, qui s’utilise sur un ordinateur (Mac ou PC)
Spark AR Player, disponible sur ordinateur et sur smartphone (avec des applications pour Android et iOs), pour essayer les effets.
Spark AR Hub, pour gérer vos effets et les rendre disponibles à la communauté.
Vous pouvez télécharger Spark AR Studio et Spark AR Player ici.
Sur ordinateur, Facebook vous conseillera d’installer iTunes afin de pouvoir tester le rendu de vos filtres sur les appareils Apple.
Avant toute chose, une mise en garde s’impose : ce n’est pas un logiciel « pour débutants ». Un débutant un peu débrouillard peut s’amuser à créer ses premiers effets en utilisant notamment les exemples mis à disposition comme base ou les objets disponibles dans la librairie intégrée à Spark AR Studio… mais le logiciel permet aussi des créations plus poussées et n’est donc pas forcément à la portée du premier venu impatient 🙂
Ce n’est pas une application mobile « pour s’amuser » mais un véritable outil de conception de réalité augmentée, qui exigera donc de la prise en main.
L’interface de Spark AR Studio
On se connecte à Spark AR Studio en entrant l’e-mail et le mot de passe associés à un compte Facebook personnel (c’est sécurisé dans la mesure où le logiciel appartient à Facebook).
Lors de votre première connexion, le logiciel va vous proposer un tour d’horizon rapide de l’interface, que je vous conseille de suivre pour vous familiariser avec l’environnement.
L’interface de Spark AR Studio
Vous allez notamment découvrir :
Le « viewport » – C’est la zone centrale, celle où vous construisez votre effet et où vous prévisualisez son rendu dans une zone baptisée le « Simulator ». Le simulator comporte un menu déroulant via lequel vous pouvez choisir sur quel appareil vous prévisualisez le rendu. Sur la gauche de l’écran, vous pouvez agir sur cette vidéo qui simule le rendu de l’effet (la mettre en pause, la relancer, changer la personne qui apparaît dans la vidéo exemple).
Le menu « Scene » – Situé sur la gauche du viewport, il présente les éléments qui composent l’effet (par exemple, le « face tracker » qui permet de suivre un visage).
Le menu « Assets » – Situé sous le menu « Scene », il vous permet d’intégrer des éléments complémentaires à votre effet, par exemple des textures. Vous avez accès à toute une librairie d’assets (audio, objets 3D, etc), issus d’une collaboration entre Spark AR et Sketchfab, célèbre site d’hébergement de fichiers 3D.
L’inspecteur – A droite de l’écran, il vous permet de modifier le comportement de tous les assets que vous ajoutez à votre projet de filtre Instagram.
On vous montre également où cliquer pour tester votre effet, soit en envoyant un fichier test vers Facebook ou Instagram, soit en utilisant Spark AR Player que j’ai déjà mentionné. Le tutoriel de prise en main de Spark AR Studio s’achève par la présentation du bouton via lequel vous pouvez soumettre votre effet pour validation, et d’un lien vers la documentation du logiciel.
Notez que lorsque vous lancez un nouveau projet sur Spark AR Studio, vous pouvez soit partir d’un nouveau fichier, soit prendre appui sur un template prédéfini, ce qui peut être très bien pour débuter et vous familiariser avec le fonctionnement.
Si vous importez des objets en provenance de Sketchfab au cours de votre processus créatif, il faudra également posséder un compte Sketchfab.
Templates disponibles sur Spark AR Studio
Créer un filtre Instagram
Le processus est, sur le principe, assez simple, et je vous conseille de vous amuser au départ à modifier un effet existant pour comprendre comment il est construit. Souvent, vous allez avoir un mélange entre :
Un type d’action – Le « Face tracker » permet de suivre un visage, le « Plane Tracker » de faire apparaître un objet quand un certain type de surface est détecté (ex : une surface plane comme un sol ou une table), le « Hand Tracker » fait apparaître un objet quand une main est détectée.
Un éclairage – Vous pouvez appliquer un éclairage particulier à la scène.
Des objets – En 2 ou en 3 dimensions, ils viennent s’intégrer à la scène.
J’ai pris l’exemple d’un filtre « lunettes ». On commence par cliquer sur l’icône de la caméra à gauche de l’écran pour choisir le visage de la vidéo de présentation, plusieurs profils de différentes ethnies sont proposés et l’on peut activer sa propre webcam pour s’utiliser soi-même comme cobaye, au niveau de la flèche blanche montrée ci-dessous 🙂
Activer la webcam sur Spark AR Studio
Les lunettes par défaut ne me conviennent pas, il suffit de sélectionner l’élément qui leur correspond (« Glasses » dans le menu Scene) et de le supprimer. A la place, j’ouvre la librairie d’assets et je choisis des lunettes Steampunk sur Sketchfab.
Notez qu’il faut se connecter à son compte Sketchfab avant de pouvoir importer un élément.
Créer un filtre Instagram à partir de la librairie d’assets
Ensuite, vous pouvez les faire glisser à l’endroit de votre choix depuis le menu « Assets » (où les lunettes s’insèrent par défaut) vers le menu « Scene ». Il faut savoir qu’il y a une logique dans ce menu Scene – les habitués de Photoshop ne seront pas dépaysés ! Pour que les lunettes suivent le mouvement du visage par exemple, il faut qu’elles soient « rattachées » à l’élément qui contrôle le mouvement du visage.
Ici par exemple, il faut que les lunettes soient un « enfant » du « Face Tracker » qui suit le mouvement du visage. Sinon, elles auront l’air « plaquées » sur la scène et ne suivront pas les mouvements.
Ajout de lunettes sur Spark AR Studio
On peut repositionner les lunettes à l’aide des flèches disponibles (oui, je m’amuse bien…).
Modifier la position d’un objet sur Spark AR Studio
Pour les besoins de ce tutoriel, j’ai envie de compléter mon apparence par un chapeau haut de forme. Direction la librairie d’assets, recherche d’un chapeau, téléchargement du chapeau sur Sketchfab…
Puis on importe le chapeau, à nouveau comme « enfant » du Face Tracker afin qu’il suive les mouvements de ma tête. Par défaut, quand vous importez un objet, il est parfois très grand. Vous pouvez le redimensionner grâce à la partie droite de l’écran, l’inspecteur, au niveau de la ligne « Scale » qui définit l’échelle.
Par exemple, pour ramener le chapeau à une échelle plus normale, je choisis une échelle de 0.1 (10% de la taille d’origine du fichier importé).
Changer l’échelle d’un objet sur Spark AR Studio
Problème : le chapeau me tombe sur les yeux. J’utilise les flèches directement dans le viewport pour le remonter à un niveau plus respectable !
Modifier la position d’un objet
Via l’inspecteur, vous pouvez aussi gérer la rotation de l’objet, par exemple si l’on veut que le chapeau soit un peu incliné pour plus de style (tou es magnifaïk ma chériiiiie).
Rotation d’un objet en réalité augmentée
On peut aussi, par exemple, inclure du texte via le menu Add > 3D Object > 3D Text en haut de page. Là encore, les flèches permettent de le repositionner… et si on en fait « l’enfant » du Face Tracker, le texte sera dynamique et suivra vos mouvements.
Inclure du texte lors de la création d’un filtre Instagram
On peut à tout moment cliquer sur l’icône de la caméra à gauche et prévisualiser son filtre Instagram sur un autre visage que le sien.
Créer un filtre Instagram : prévisualisation sur un visage
Voilà pour ce petit exemple assez simple mais qui permet déjà de se familiariser avec le principe de fonctionnement de Spark AR Studio.
Créer un filtre Instagram Qui es-tu
Pour créer un filtre Instagram qui es-tu/quel XXX es-tu, le principe global est le même, les étapes sont un peu plus nombreuses. Je vais vous montrer un exemple pour que vous compreniez le principe général.
Imaginons que je souhaite créer un filtre « Quel personnage de Harry Potter êtes-vous » (évidemment, c’est pour les besoins de l’exemple, il faudra veiller à bien détenir les droits des éléments que vous utilisez dans vos créations).
Préparer les visuels et l’animation
En amont, choisissez des photos de même format que vous allez faire défiler dans votre filtre, et préparez un visuel avec la question que vous poserez, ici « Quel personnage d’Harry Potter êtes-vous ».
Dans le menu Assets, je vais commencer par créer une séquence d’animation en cliquant sur Add asset > Animation sequence. Vous pouvez la renommer, par exemple en « Personnages Harry Potter » pour que l’on sache bien ce que l’animation va regrouper.
Ajouter une séquence d’animation
Cliquez sur cette séquence pour la sélectionner. Dans le menu à droite de l’écran, vous devez voir une ligne baptisée « Texture », avec la possibilité de choisir des fichiers à utiliser dans votre séquence. C’est là que vous allez importer des images depuis votre ordinateur.
En choisissant des photos des personnages que je vais inclure dans ma « sélection », je les ajoute au menu Assets (qui est un peu votre « bibliothèque de médias » sur Spark AR).
Importer des assets sur Spark AR Studio
Pensez à cocher l’option « Randomize » afin que les images défilent dans un ordre aléatoire à chaque utilisation du filtre Instagram, ça évite la lassitude chez les utilisateurs.
Définir la position de la question et des réponses
Via le menu « Add », vous insérez ensuite un Face Tracker (Add > Scene Understanding > Face Tracker) puis un objet 3D de type « Plane ». Cet objet 3D doit être un enfant du Face Tracker pour qu’il puisse suivre les mouvements du visage, comme ceci :
Créer un plane et un Face Tracker
Ensuite, utilisez les flèches dans le viewport pour positionner l’objet à l’endroit de votre choix. En général, on le place au-dessus de la tête de la personne. N’hésitez pas à le grossir en jouant sur l’échelle (Scale) afin qu’il soit bien lisible lorsqu’il sera sur un écran de smartphone.
Positionner l’objet
A présent, dans le menu « Scene », renommez l’objet 3D « Plane » en « Question », il correspondra à l’affichage de la question que vous poserez à l’internaute, et qui sera l’écran de départ de votre filtre Instagram personnalisé.
Quand vous sélectionnez ce « Plane », vous allez voir dans l’inspector (à droite de l’écran) que vous pouvez ajouter un élément de type « Material ».
Ajouter un material sur Spark AR Studio
Faites-le, cela va créer un nouvel asset de type « Material ». Dans les options de cet asset disponibles à droite, réglez l’option « Shader Type » sur « Flat » puis, au niveau de la ligne « Texture », sélectionnez le visuel de votre question comme texture. Notez que dans un souci de clarté, il est préférable de nommer à l’identique l’objet 3D et le material associé, histoire de vous y retrouver dans vos projets.
Vous devriez alors pouvoir le prévisualiser dans la vidéo de prévisualisation.
Prévisualisation de l’écran question
Faire défiler les choix disponibles
Maintenant, il va falloir que nous fassions défiler les différentes options disponibles : dans mon exemple, les différents personnages que je choisis d’inclure dans le filtre.
Pour ce faire, vous allez reproduire le même principe que pour créer la question :
Ajout d’un nouveau plane, que vous appelez « Choix disponibles » par exemple, lui aussi doit être un enfant du Face Tracker. Le plus simple est de dupliquer votre plane « Question » afin que le plane avec les choix reprenne la même mise en forme.
Ajout du plane pour les réponses
Création d’un nouveau Material de type « Flat » associé à ce plane, que vous renommez aussi en « Choix disponibles ».
Sélection d’une texture pour ce material. Cette fois-ci, au lieu de sélectionner une image comme nous l’avons fait pour la question, vous allez sélectionner votre animation.
A ce stade, un « choix disponible » doit apparaître dans la prévisualisation, ici c’est le personnage de Dumbledore.
Animation sur Spark AR
Dans la liste des assets, sélectionnez votre animation et dans les paramètres de droite, cochez la case « Loop » pour que les images défilent en boucle. Si vous prévisualisez l’effet, vous devez voir défiler à toute allure les différents choix disponibles.
Animation en boucle sur Spark AR Studio
Définir ce qui contrôle l’animation
L’utilisateur d’Instagram devra avoir un contrôle sur votre filtre… et pour permettre ce contrôle, l’étape suivante pour créer un filtre Instagram de ce type consiste à travailler sur ce que l’on appelle le « Patch » sur Spark AR Studio.
Pour afficher le Patch Editor, allez dans le menu « View » en haut de page et choisissez « Show/Hide Patch Editor ».
Une nouvelle zone apparaît en bas du viewport. Faites un clic droit dedans et dans la fenêtre qui apparaît, faites une recherche pour afficher le contrôle « Screen Tap ». Il permet de déclencher une action quand l’utilisateur tape sur son écran. cliquez sur « Add Patch » pour l’utiliser.
Ajouter un contrôle sur Spark AR
A partir de cette action, on va imaginer dans le Patch Editor le cheminement logique que va suivre notre filtre Instagram. Insérez des éléments « Switch » et « Not », puis cliquez sur chacun des planes (« Question » et « Choix disponibles ») et, dans le menu à droite de l’écran, cliquez au niveau de la ligne « Visible » pour les afficher dans le Patch Editor. Reliez ensuite les éléments entre eux comme ceci avec la souris :
Créer un filtre Instagram : le patch editor
Le « Switch » va fonctionner comme un interrupteur classique. L’utilisateur tape sur son écran, l’animation va se lancer… et taper à nouveau sur l’écran va l’arrêter.
Vous allez maintenant devoir créer tout le système qui va contrôler le « timing » général du filtre Instagram, en insérant dans le patch editor les éléments suivants :
Runtime – Mesure le temps qui s’écoule à partir du lancement de l’effet.
Offset – Le système va calculer depuis combien de temps l’effet a été lancé et comparer ce temps à la valeur de l’offset. Créez un lien avec la souris entre Runtime et la ligne « Value » de l’offset, puis un lien entre le « Screen Tap » créé précédemment et la ligne « Reset » de l’offset.
Contrôle de l’animation
Less Than – Il vient compléter les deux premiers éléments, dans la partie « Second Input », définissez la durée en secondes pendant laquelle l’animation « tournera en boucle » afin de s’arrêter sur un choix. Reliez l’offset à la ligne « First Input » du « Less Than ».
Loop Animation – Vous pouvez personnaliser la partie « Duration », qui spécifie la vitesse de défilement des images au sein de votre animation. Par défaut, elle est à 1 seconde, ce qui est beaucoup trop lent pour créer un filtre Instagram de ce type, réduisez le chiffre pour que le défilement soit plus rapide (ex : 0.02 seconde).
Random – Cette partie va permettre de choisir une image aléatoire une fois la durée écoulée. Au niveau de « End Range », renseignez le nombre de choix disponibles comme réponses (dans mon cas, le filtre Instagram peut choisir une réponse parmi 7 personnages au choix). Connectez « Random » à la flèche du bas de la partie « Loop Animation ».
Round – C’est une simple fonction mathématique d’arrondi pour que le programme fonctionne bien.
Votre animation – En fin de parcours, vous allez ajouter votre animation (dans mon cas, elle s’appelle « Personnages Harry Potter »). Cliquez sur l’animation dans le menu « Assets » puis, dans la zone à droite de l’écran, sur « Current Frame » pour ajouter l’animation au Patch Editor. Connectez-la à « Round ».
Ce qui donne ceci en zoomant sur la partie consacrée au timing.
Vision du timing de l’animation du filtre
Et la vision d’ensemble de votre mini-programme dans le patch editor :
Créer un filtre Instagram avec une animation
Vous pouvez prévisualiser le rendu de votre filtre Instagram sur un « visage-type » proposé par Spark AR Studio ou sur votre propre visage en activant la webcam.
Publier et diffuser son effet Instagram
Une fois votre travail de création achevé, vous pouvez utiliser Spark AR Hub pour le mettre en ligne. Il faut alors suivre différentes étapes :
1) Nommer son filtre – Le nom sera unique et propre à chaque effet Instagram créé.
2) Mettre en ligne le fichier – Spark AR Hub est là pour ça !
3) Choisir une plateforme – C’est l’endroit où sera publié votre effet. La suite Spark AR permet en effet de publier sur Facebook et Instagram ou de choisir seulement une plateforme. Si vous publiez partout, vous pourrez consulter ensuite des statistiques intégrées regroupant tous les usages de votre filtre.
4) Définir un propriétaire (« effect owner ») – C’est celui qui contrôlera l’effet créé et attribuera les permissions quant à sa gestion. Il peut s’agir d’un compte Facebook personnel ou d’une page.
5) Définir un éditeur (« effect publisher ») – C’est le compte auquel l’effet va être associé publiquement à des fins de branding (si vous voulez promouvoir votre compte Instagram à travers la création d’un effet, c’est donc là qu’il faudra le renseigner). Un effet peut aussi être associé à un compte Facebook ou à une page Facebook.
6) Choisir des catégories et des mots-clés pour son effet – Ils aideront les utilisateurs du réseau social à le trouver. On peut choisir jusqu’à 4 catégories (ex : la catégorie « Apparence » regroupe des filtres qui modifient l’apparence d’une personne, la catégorie « Funny » regroupe les filtres humoristiques, la catégorie « Games » regroupe les fameux filtres Instagram qui es-tu (« Quel Disney es-tu », « Quel personnage de dessin animé es-tu », etc), la catégorie « World AR » regroupe les filtres qui ajoutent un objet dans votre environnement réel…
7) Ajouter les éléments de présentation de l’effet – Il s’agit d’ajouter une icône et une courte vidéo de démonstration pour montrer à quoi sert votre effet.
8) Choisir une date de publication – Si vous souhaitez attendre une date précise pour que l’effet soit publié après sa validation, vous pouvez la spécifier.
A l’issue de ces étapes préparatoires, vous pouvez soumettre votre filtre Instagram pour validation afin qu’il puisse apparaître publiquement dans le catalogue des effets disponibles sur Instagram.
La procédure de validation prend généralement 5 à 7 jours. Elle est en partie automatisée.
Causes fréquentes de refus d’un effet
Pour qu’un effet soit accepté et que votre filtre Instagram soit disponible sur le réseau social, il doit éviter certaines erreurs qui provoquent souvent un refus lors de la procédure de validation via Spark AR Hub.
La vidéo de démonstration de votre effet doit être tournée depuis Facebook ou Instagram, aucune post-production n’est autorisée, le but étant que les utilisateurs puissent se faire une idée fiable du rendu du filtre.
Votre filtre ne doit pas inclure de texte statique, sinon il sera refusé. Le but est de créer une expérience dynamique pour les utilisateurs, le texte doit donc suivre les mouvements de ce qui est à l’écran (un visage par exemple).
Même principe pour les logos, ils doivent être intégrés de manière dynamique. Par ailleurs, leur intégration doit être « naturelle » (autrement dit, on ne vient pas plaquer son logo sur un filtre Instagram à des fins de branding, on peut le faire apparaître « discrètement » sur un élément du décor mais pas plus.
Plus intéressant, Instagram refuse aussi tous les effets considérés comme faisant la promotion de la médecine esthétique ou de la chirurgie esthétique (par exemple, des lignes tracées sur un visage comme le font les chirurgiens avant une opération). A terme, le réseau précise qu’ils « continueront à prendre des mesures pour éviter de promouvoir des effets altérant le visage […], hormis lorsqu’ils font partie intégrante d’une transformation – par exemple, pour que l’utilisateur ressemble à un animal ou à un personnage fantastique.
Création d’un filtre Instagram – Derniers conseils
Si vous vous lancez dans la création de filtres Instagram, je vous conseille de suivre la page Spark AR Creators car Facebook communique régulièrement sur les éventuels changements dans la procédure de validation. Par exemple, au début de la pandémie de Covid, toute la procédure de validation a été suspendue. Cette page propose aussi un zoom sur certains effets dignes d’intérêt, ce qui peut nourrir votre inspiration.
Vous trouverez aussi en ligne une documentation très riche sur l’utilisation de Spark AR, en espérant que cela vous aidera si vous voulez faire vos premiers pas dans la création d’un filtre Instagram !
Sans oublier la Spark AR Community, un groupe d’entraide où vous pouvez poser vos questions et recevoir de l’aide.
Pensez également à promouvoir votre filtre :
Le mettre en avant dans un post de votre galerie photo afin qu’il soit mentionné de manière durable.
Mettre des stories à la Une montrant votre filtre Instagram en action.
Utiliser régulièrement le filtre dans vos propres stories.
Etendre l’impact de votre filtre en invitant des comptes très suivis à l’utiliser.
Ainsi, vous tirerez profit au maximum de votre démarche créative !